museum-digital
CTRL + Y
en
Historisches Museum der Pfalz - Speyer Grafische Sammlung Oberrheinsammlung HMP Speyer [HM_0_03907]
L'envie réciproque (Historisches Museum der Pfalz, Speyer CC BY)
Provenance/Rights: Historisches Museum der Pfalz, Speyer / Ehrenamtsgruppe HMP Speyer (CC BY)
1 / 1 Previous<- Next->

L’envie réciproque

Contact Cite this page Data sheet (PDF) Canonical version (record) Calculate distance to your current location Mark for comparison Graph view

Description

Lorsqu’après la défaite de Napoléon, les armées coalisées entrent dans Paris, elles deviennent des cibles de choix pour les caricaturistes. Leurs particularités et leurs tenues vestimentaires font gentiment sourire mais clichés et stéréotypes très négatifs ne tardent pas à s’ancrer. Un personnage représenté de façon récurrente est le gros Anglais grossier. Sur certains dessins, il apparait en vêtements civils et est représenté, sous l’appellation « John Bull », comme l’incarnation caricaturée de l’Anglais par excellence, un homme gros, portant culotte et haut-de-forme, souvent accompagné d’un bouledogue. Alors que cette image est au départ positive chez les Anglais, la version française est quant à elle connotée très négativement : elle donne à voir un gros plein de soupe engloutissant son rosbeef, ne faisant preuve d’aucune finesse et dénué de bonnes manières. Dans de nombreuses caricatures françaises, l’Anglais est également représenté en soldat et se reconnait à la couleur rouge de son uniforme, d’où le surnom de « tuniques rouges » qui lui sera attribué. La présente caricature, L’envie réciproque, associe les deux figures du John Bull et du tunique rouge. Mais au lieu d’être accompagné par un bouledogue, l’Anglais a à ses pieds un gros carlin. Il est assis à une table richement dressée et se tient le ventre bien rebondi. Sous la table s’empilent des assiettes vides et des bouteilles cassées. À la fenêtre se penche un invalide amaigri s’appuyant sur des béquilles et quémandant à manger : « Je n’ai rien mangé depuis hier ». Le tunique rouge visiblement plus que rassasié jure car il n’a pas pu tout manger et plaint (en mauvais français) avec cynisme l’homme affamé : « Ce coquin il doit être bien heureux de avoir faim. » Sur le plan de l’iconographie, la caricature rappelle une œuvre satirique du caricaturiste britannique James Gillray de 1792 dans laquelle il compare la liberté française (acquise par la Révolution) avec l’esclavagisme britannique. La personnification amaigrie et négligée de la France en est réduite à grignoter un oignon tandis qu’un John Bull obèse se repaît d’un repas conséquent.
Ce dessin est la feuille n°6 de la série Le Suprême Bon Ton de l’éditeur Pierre Plancher. [Johanna Kätzel]

Inscription

L'Envie Réciproque. / Suprême Bon Ton. N.° 6 / Je n'ai rien mangé depuis hier. / God-dam! Ce coquin il être bien heureux de avoir faim. / Plancher, Rue Serpente N.° 14. / Déposé

Material/Technique

gravure colorisée

Literature

  • Girard, Catherine (2011): Dedans le ventre des Anglais. Figures de mangeurs et abject chez James Gillray. In: Le Men, Ségolène (Hrsg.): L'Art de la Caricature. Nanterre, S. 173-189
Historisches Museum der Pfalz - Speyer

Object from: Historisches Museum der Pfalz - Speyer

Das Historische Museum der Pfalz in Speyer zählt mit seinen Sammlungen und seinen Dauer- und Sonderausstellungen seit vielen Jahren zu den...

Contact the institution

[Last update: ]

Usage and citation

The textual information presented here is free for non-commercial usage if the source is named. (Creative Commons Lizenz 3.0, by-nc-sa) Please name as source not only the internet representation but also the name of the museum.
Rights for the images are shown below the large images (which are accessible by clicking on the smaller images). If nothing different is mentioned there the same regulation as for textual information applies.
Any commercial usage of text or image demands communication with the museum.