Les rapports de pouvoir qui changent dans la France du XIXe siècle et les attaques récurrentes contre la liberté d’expression et de la presse poussent de nombreux éditeurs de caricatures à se tourner vers les satires sociales anodines. Chez Paul-André Basset paraissent par exemple de nombreux dessins portant sur la vie domestique et la mode. À noter que certaines dérives du culte de la mode et de la beauté d’alors avaient fourni des sujets de premier choix pour les caricaturistes. Ainsi les pantalons moulants devenus à la mode au début du XIXe siècle ne seyaient-ils pas à tout le monde. Les hommes en surpoids n’étaient pas les seuls à ne pas être à leur avantage dans ce type de pantalon. Ceux qui n’avaient pas de belles jambes bien formées et charnues se voyaient conseiller très sérieusement de rembourrer les mollets et les cuisses. Le caricaturiste à l’origine de ce dessin représente les pantalons à la mode comme étant tellement rigides que cinq personnes et deux treuils sont nécessaires pour parvenir à enfiler le pantalon. [Johanna Kätzel]
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