Feuillet politique représentant les royalistes ayant quitté la France vers 1791. Certains des principaux opposants se sont rassemblés sous la bannière de Louis Joseph de Bourbon, prince de Condé (1736-1818). Les contemporains parlent d’une assemblée confuse, hétérogène et indisciplinée de personnes qui attendaient de pouvoir tenter une contre-révolution. Cette eau-forte colorée s’accompagne d’une légende détaillant les personnes et l’évènement représentés. Sont notamment nommés :
Louis Joseph de Bourbon, prince de Condé (1736-1818), commandant en chef de l’infanterie royale, l’un des chefs des opposants et parmi les premiers nobles à fuir à l’étranger.
Jean Thérèse de Beaumont d’Autichamp (1738-1831), général d’un régiment de cavalerie royaliste.
André Boniface Louis Riquetti, vicomte de Mirabeau, dit « Mirabeau-Tonneau » (1754-1792), opposant conservateur à la Révolution. Il quitte la France en 1790 pour rejoindre en Allemagne les forces contre-révolutionnaires restées fidèles au roi qui ont constitué l’armée des émigrés.
Jacques Necker (1732-1804), banquier originaire de Genève et ministre des finances sous Louis XVI. Il joue un rôle de premier ordre dans la convocation des États généraux pour assurer la viabilité des finances de l’État. Il quitte ses fonctions en 1790 et quitte la France.
Le vicomte Charles Alexandre de Calonne (1734-1802), ministre des finances impopulaire et par la suite l’un des hommes de tête de la contre-révolution à Coblence.
Louis René Édouard de Rohan-Guéméné (1734-1803), dernier prince-évêque de Strasbourg.
Jeanne de Saint-Rémy, comtesse de la Motte (1756-1791), escroc et connue pour avoir tiré les ficelles lors de l’affaire du collier de la reine.
L’abbé Jean-François-Ange d’Eymar (1741-1807), secrétaire de l’Assemblée nationale en 1789 et défenseur des privilèges de la noblesse. Il fuit la France en 1790. [Wolfgang Leitmeyer]
fr